lundi 9 avril 2012

George Steiner - La lecture, le livre et la transcendance


Steiner aborde ici dans une très belle langue une pensée qui problématise de nombreux thèmes centraux pour notre société : il replace notamment dans un contexte historique l'histoire du livre et analyse le rapport que nous entretenons avec lui dans nos sociétés contemporaines. Il dessine sans complexe une éthique du livre vouée pour lui à l'extinction.
Cela l'amène ensuite à considérer l'histoire moderne et les liens qu'entretiennent nos civilisations "éclairées" avec la barbarie ; la civilisation comme phénomène mortel dans ce que Laure Adler nomme, en le paraphrasant, une "nostalgie de l'absolu". "Le monde de l'art conceptuel me dégoûte profondément", déclare-t-il notamment.
De ce rapport à la culture, il explique son attachement aux valeurs de la transcendance et l'ambiguïté de l'attitude qu'il entretient vis-à-vis de Dieu et de l'athéisme.
Enfin, cette phrase terrible : "Le seuil de l'humain, du minimum d'être homme, a baissé."


Hors Champ du 5 avril 2012,
4ème partie sur 5 d'une série sur Georges Steiner

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